Alain
Membre
- Espèce concernée
- Tomate
- Date de semis/plantation
- 1 Janvier 1519
- Mode de culture
- Pleine terre
1519
La tomate ou les tomates car existaient déjà à l’époque de nombreuses formes, tailles et coloris cultivés, sont supposées avoir été découvertes par le conquistador Hernán CORTÉZ sur un marché aztèque au Mexique puis envoyées en Espagne. Probablement originaire des régions côtières du Pérou, Équateur, Chili, sa culture fut étendue à toute l’Amérique Centrale, son nom inca était TOMATL ou ZITOMATE, Introduite en Espagne, cultivée en tant que curiosité dans les jardins sévillans de certains monastères.
1544
Puis en Italie par Naples, alors possession de la couronne espagnole, appelée pomme d’amour ou pomme d’or, nom toujours employé par les italiens : POMODORO. Cette plante fut peu cultivée en raison de sa ressemblance aux morelles, plutôt toxiques ; d’une certaine analogie aux fruits de la mandragore, plante magique des sorcières ; avec ses fruits rouges longtemps considérés comme plante aphrodisiaque d’où son autre nom pomme d’amour. Il n’en fallait pas plus pour que la Sainte Église Catholique assimile cette plante à une création de Satan. D’aucune façon, ce fruit n’était consommé, juste à la rigueur employé dans des potions magiques.
1600
L’agronome Olivier de Serres, compagnon d’armes de Henri IV, un des premiers agronomes français et auteur de l’ouvrage Théâtre de l’Agriculture fait mention de la tomate comme plante grimpante ornementale à petits fruits pouvant habiller les tonnelles de leur feuillage mais impropres à la consommation. Son domaine du Pradel étant situé à Mirabel enArdèche.
1715
Louis XIV, grand amateur de fruits et de légumes n’a jamais goûté une tomate, ce fruit rouge était toujours considéré comme un poison.
1731
Le botaniste écossais Philippe MILLER reconnait officiellement que ce fruit est comestible et la tomate déjà désignée par LYCOPERSICON (pêche de loup) lui adjoignant le qualificatif esculentum (comestible).
1760
Le grainetier parisien VILMORIN-ANDRIEUX faisait encore figurer la tomate comme plante ornementale.
1778-1785
Apparaissent les premières variétés de tomates potagères dans le catalogue VILMORIN-ANDRIEUX et dans le BON JARDINIER de 1785.
1790
La tomate arriva à Paris au son de la « Marseillaise » avec les révolutionnaires marseillais qui en réclamaient dans les auberges de la capitale. Il se raconte que Robespierre allait en déguster régulièrement dans les restaurants parisiens. Ce n’est qu’à cette époque que les maraîchers de l’Île de France se sont mis à cultiver ce fruit.
1809
Thomas JEFFERSON en cultive dans son jardin de Monticello (Virginie) et les fait goûter à ses invités qui leur trouvent une subtile saveur.
1820
Robert Gibbon JOHNSON dit le colonel Johnson, originaire de Salem (New Jersey), gentilhomme fermier a mangé publiquement devant 2.000 personnes un panier de tomates pour démontrer que le fruit n’était pas toxique.
1834
La tomate revient sur son continent d’origine, le Dr John Bennet vante ses vertus de façon telle que le New York Times évalue une montée spectaculaire de cette plante en culture. On ne parle plus que de tomate. L’offensive médiatique fait tomber les dernières barrières et les éditeurs se lancent dans la publication de livres de recettes, les périodiques horticoles font l’éloge de la tomate et les chroniques médicales en font mention.
1852
Alexander W. LIVINGSTONE originaire de Reynoldsburg (Ohio) joue un rôle important pour la popularisation de la tomate aux États-Unis en créant une compagnie commerciale semencière, LIVINGSTONE BUCKEYE GARDEN SEEDS, proposant un nombre important de variété dont la célèbre PARAGON de 1870 (disponible sur notre site) ainsi que les premières variétés adaptées à l’industrie alimentaire.
1893
La Cour Suprême des États-Unis décrète que la tomate est un légume mais botaniquement la tomate est un fruit que l’on savoure en légume !
±1940
Les chercheurs développent des mutations génétiques, qui aboutissent à un murissement uniforme. Autres mutations obtenues, la diminution du taux de sucre. Les tomates ainsi obtenues seront alors proposées dans les supermarchés.
1949
La firme semencière BURPEE en Californie met au commerce la première variété hybride F1 BIG BOY (disponible sur notre site) avec des caractères d’homogénéité, de précocité et de productivité supérieurs aux variétés existantes.
1957
VILMORIN met sur le marché français la première variété F1, FOURNAISE (disponible sur notre site) qui fut immédiatement plébiscitée par les professionnels et les amateurs car très précoce.
1971
Une collaboration entre l’université de Floride et la firme HEINZ met au point la première variété de tomate pouvant être récoltée à la machine pour la confection de sauces et ketchup.
1987
Première mise sur le marché des tomates grappes qui est dû à un hasard. Un producteur sicilien de tomates ne voulant pas récolter ses cultures car le cours des prix étant trop bas a attendu plusieurs jours que le cours remonte. Le jour de la récolte, plusieurs fruits étaient mûrs sur le même bouquet, le producteur a décidé de couper le bouquet et de le disposer dans la cagette alors que la tradition voulait que la récolte se fasse fruit par fruit. Enthousiasme immédiat des consommateurs car les tomates achetées avaient une bonne saveur de tomate diffusée par les rafes (tiges). La variété était F1 RITA de Hazera.
1994
Calgene, une société californienne, commence à vendre les premières tomates génétiquement modifiés dans le monde, appelée Flavr Savr. Elle s'est révélée rapidement un échec commercial, inapte à concurrencer les variétés classiques tant par ses qualités organoleptiques insuffisantes que par son prix trop élevé. Finalement, Calgene a été reprise par la société Monsanto en 1996.
2012
Les scientifiques décodent le génome de la tomate. En utilisant la carte du génome qui vient d’être décodé, les scientifiques ont identifié la mutation qui a détruit une partie de la saveur de la tomate 70 ans auparavant.
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