Les lapins du grand-père de
@Baptiste n'ayant connu ni l'un ni l'autre ils n'ont pas de référentiel sur leurs conditions de vie. Donc dire "
Moins heureux qu'un lapin en liberté mais plus heureux qu'un lapin d'élevage industriel" c'est par rapport à notre référentiel, ça ne dit rien sur le bonheur éventuel.
Leur instinct, je suppose, voudrait qu'ils soient nostalgiques de prairies où gambader, mais ces lapins qui sont nés de générations en générations dans des clapiers ont-ils encore des souvenirs génétiques de la liberté de leurs lointains ancêtres ?
@Baptiste raconte que quand ils s'échappaient ils finissaient par revenir de leur propre chef dans les clapiers. Peut-être par dépit de ne pas avoir trouvé un trou dans le grillage du jardin pour découvrir le reste du monde ou peut-être par confort, habitude, instinct.
Est-ce que ces lapins étaient heureux ? Je ne sais pas.
Etaient-ils malheureux ? Je ne sais pas non plus.
Plus globalement, ont-ils la notion de ce qu'est le bonheur ? Là je doute.
C'est comme si vous viviez dans une communauté fermée, vous n'avez accès qu'à ce que vos parents et à ceux qui font partie de la communauté veulent bien vous montrer, vous enseigner. Vous n'êtes pas spécialement malheureux, tout le monde autour de vous vit comme vous. Puis un jour vous sautez le mur et découvrez le monde autour de vous !! Et là vous pouvez tout à coup vous dire : "mais quelle vie j'ai eu moi ? J'ai raté tout ça ?"
Devenez-vous soudainement malheureux ?
Je pars dans des considérations philosophiques qui sont probablement très naïves mais enfin j'écris au fur et à mesure que je pense... Tant pis.