Textes et poèmes sur les jardins

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PermaForo - Textes et poèmes sur les jardins
Textes et poèmes sur les jardins - 35 textes de Verlaine à Louis Aragon en passant par Homère...

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Ô le calme...

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Le jardinier et son seigneur

Un amateur du jardinage,
Demi-bourgeois, demi-manant,
Possédait en certain Village
Un jardin assez propre, et le clos attenant.
Il avait de plant vif fermé cette étendue.
Là croissait à plaisir l'oseille et la laitue,
De quoi faire à Margot pour sa fête un bouquet,
Peu de jasmin d'Espagne, et force serpolet.
Cette félicité par un Lièvre troublée
Fit qu'au Seigneur du Bourg notre homme se plaignit.
« Ce maudit animal vient prendre sa goulée
Soir et matin, dit-il, et des pièges se rit ;
Les pierres, les bâtons y perdent leur crédit :
Il est Sorcier, je crois. -Sorcier ? je l'en défie,
Repartit le Seigneur . Fût-il diable, Miraut,
En dépit de ses tours, l'attrapera bientôt.
Je vous en déferai, bon homme, sur ma vie.
- Et quand ? - Et dès demain, sans tarder plus longtemps ».
La partie ainsi faite, il vient avec ses gens.
« Çà, déjeunons, dit-il : vos poulets sont-ils tendres ?
La fille du logis, qu'on vous voie, approchez :
Quand la marierons-nous ? quand aurons-nous des gendres ?
Bon homme, c'est ce coup qu'il faut, vous m'entendez
Qu'il faut fouiller à l'escarcelle ».
Disant ces mots, il fait connaissance avec elle,
Auprès de lui la fait asseoir,
Prend une main, un bras, lève un coin du mouchoir,
Toutes sottises dont la Belle
Se défend avec grand respect ;
Tant qu'au père à la fin cela devient suspect.
Cependant on fricasse, on se rue en cuisine.
« De quand sont vos jambons ? ils ont fort bonne mine.
- Monsieur, ils sont à vous. - Vraiment ! dit le Seigneur
Je les reçois, et de bon cœur ».
Il déjeune très bien ; aussi fait sa famille,
Chiens, chevaux, et valets, tous gens bien endentés :
Il commande chez l'hôte, y prend des libertés,
Boit son vin, caresse sa fille.
L'embarras des chasseurs succède au déjeuné.
Chacun s'anime et se prépare :
Les trompes et les cors font un tel tintamarre
Que le bon homme est étonné.
Le pis fut que l'on mit en piteux équipage
Le pauvre potager ; adieu planches, carreaux ;
Adieu chicorée et poireaux ;
Adieu de quoi mettre au potage.
Le Lièvre était gîté dessous un maître chou.
On le quête ; on le lance, il s'enfuit par un trou,
Non pas trou, mais trouée, horrible et large plaie
Que l'on fit à la pauvre haie
Par ordre du Seigneur ; car il eût été mal
Qu'on n'eût pu du jardin sortir tout à cheval.
Le bon homme disait : « Ce sont là jeux de Prince ».
Mais on le laissait dire ; et les chiens et les gens
Firent plus de dégât en une heure de temps
Que n'en auraient fait en cent ans
Tous les lièvres de la Province.
Petits Princes, videz vos débats entre vous :
De recourir aux rois vous seriez de grands fous.
Il ne les faut jamais engager dans vos guerres,
Ni les faire entrer sur vos terres.

Jean de La Fontaine, Fables de La Fontaine
 
Marcel se débrouillait pas mal aussi...

"Cà et là, à la surface, rougissait comme une fraise une fleur de nymphéa au cœur écarlate, blanc sur les bords. Plus loin, les fleurs plus nombreuses étaient plus pâles, moins lisses, plus grenues, plus plissées, et disposées par le hasard en enroulements si gracieux qu'on croyait voir flotter à la dérive, comme après l'effeuillement mélancolique d'une fête galante, des roses mousseuses en guirlandes dénouées. Ailleurs, un coin semblait réservé aux espèces communes qui montraient le blanc et le rose proprets de la julienne, tandis qu'un peu plus loin, pressées les unes contre les autres en une véritable plate-bande flottante, on eût dit des pensées des jardins qui étaient venues poser comme des papillons leurs ailes bleuâtres et glacées sur l'obliquité transparente de ce parterre d'eau; de ce parterre céleste aussi: car il donnait aux fleurs un sol d'une couleur plus précieuse, plus émouvante que la couleur des fleurs elles-mêmes ; et, soit que pendant l'après-midi il fît étinceler sous les nymphéas le kaléidoscope d'un bonheur attentif, silencieux et mobile, ou qu'il s'emplît vers le soir, comme quelque port lointain, du rose et de la rêverie du couchant, changeant sans cesse pour rester toujours en accord, autour des corolles de teintes plus fixes, avec ce qu'il y a de plus profond, de plus fugitif, de plus mystérieux - avec ce qu'il y a d'infini - dans l'heure, il semblait les avoir fait fleurir en plein ciel."

(Du côté de chez Swann)
 
Sinon y'a Lucien !
 
L’arrosoir

L’arrosoir pleut,
L’arrosoir pleure,
Il a du chagrin pour les fleurs.

L’arrosoir pleut,
L’arrosoir pleure,
Il donne tout le fond de son cœur !

inconnu
 
Joli petit veau

En faisant du vélo,
Tout près de Dozulé,
J’ai vu, dans un champ clos,
Avec plein de pommiers,
Brouter un grand troupeau
De belles vaches bariolées.

Comme j’aime les animaux
Et n’étais pas pressé,
J’ai posé mon vélo,
Pour mieux les observer,
En buvant mon sirop
Et mâchant une bouchée.

Bientôt un joli veau,
De moi, s’est approché :
- « T’es beau, t’es vach’ment beau ! »
Lui ai-je alors lancé,
Entre deux abricots
Et un pain brioché.

En goûtant mes bons mots
Mais me voyant mâcher,
Soudain mon joli veau
A voulu du bon lait
Et a cherché l’écho
De sa vache préférée.

Avec ses petits mots
Qui veulent dire s’il te plait,
En faisant quelques sauts,
Il a vite retrouvé,
Au milieu du troupeau,
Celle qui l’aime à jamais.

Il a bu un grand seau
De ses mamelles enflées
Et elle, le voulant beau,
S’est mise à le lécher.
Mais, bisant ses naseaux,
Il l’a bien remerciée !

Puis, dans un rodéo,
Il a couru jouer
Avec ses copains veaux,
A l’abri des pommiers.
Et moi, sur mon vélo,
Je suis parti comblé !

 
@La belette

MADAME BELETTE

Madame belette,
Couleur roussette,
Taille très fluette,
Aime les poulettes.

Celles-ci caquettent,
Dans leur fermette,
Et se permettent
De faire la fête…

Mais dame belette,
Dans sa cachette,
Attend et guette
Ces belles benêtes.

Vite, la belette,
Féline et svelte,
Soudain, se jette
Sur une poulette !

Elle vise la tête
De cette pauvre bête
Puis s’en délecte
Comme d’une sucette.
 
Des belettes végétariennes existent ! J'en connais une... :)

Dans les sous-bois fleuris, une belette danse,
Végétarienne sage, elle goûte l’existence.
Parmi les jeunes pousses, elle trouve son bonheur,
Des feuilles et des fleurs, son doux met de saveurs.

Svelte silhouette, sous les rayons d’argent,
Elle file en silence, un brin de charme, le vent.
Loin des cris de chasse, elle fait son chemin,
Grignotant les trésors du jardin serein.

Oh, petite belette, au cœur plein de joie,
Dans le vert de la vie, tu trouves ta voie.
En ce monde paisible, loin de la traque,
Tu célèbres la paix, cachée dans ton gaïac.
 
Et sous la lune, leur amour naissant,
Un jardin de tendresse, un souffle apaisant.
Lucien et sa belette, unis par la vie,
Dans chaque fleur éclose, leur amour s’épanouit.
 
Il en cache partout notre Lucien !!
 
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Saint Omer,
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