- Éditeur
- Éditions du Gret
- Auteur(s)
- Alice Villemin, Mar Ngom, Iba Mar Faye, Amel Benkahla
- Année de parution
- 2022
- Nombre de pages
- 60
Les révélateurs les plus expressifs des mutations en cours dans le pays sont la translation méridienne des isohyètes ainsi que l’excédent pluvieux qui, depuis le début des années 2000, provoque un ruissellement très important contribuant à la dégradation des terres, à l’érosion des sols et à l’inondation de certaines zones plus basses.
L’agriculture et l’élevage constituent les principaux secteurs d’activité économique du pays, qui représentaient en 2020 15,8 % du produit intérieur brut (PIB). Les exploitations familiales fournissent 80 % de la production agricole du Sénégal. Bien que développant des stratégies d’adaptation en vue de renforcer leur résilience individuelle et sociale, les agriculteurs sont directement touchés par les changements climatiques.
Durant les cinquante dernières années, la pression foncière a aussi considérablement augmenté. La taille moyenne d’une exploitation familiale se situe actuellement autour de 1 ha par actif au Sénégal et de 0,8 ha par actif dans le bassin arachidier.
Pour faire face à ces contraintes structurelles (dégradation des sols, augmentation des aléas climatiques, pression foncière), il importe aujourd’hui de mener une réflexion approfondie à l’échelle des terroirs sur les modèles de production durables permettant de restaurer la fertilité des sols et de protéger les ressources naturelles, tout en améliorant les conditions d’existence des membres des exploitations familiales.