Agroécologie Agroécologie, une transition vers des modes de vie et de développement viables

Parler d’agroécologie est équivoque et oppose souvent deux camps. Tantôt présentée comme remède à tous les problèmes, tantôt accusée de mystification ou d’archaïsme, l’agroécologie réellement pratiquée dans le monde ne mérite certainement pas cet excès d’honneur ou cette indignité.

Tout simplement, elle existe, et ceci depuis longtemps et de manière significative. Les agroécologistes qui la pratiquent se comptent plutôt par centaines de millions que par dizaines ; même si certains, un petit nombre, ont tendance à se livrer des querelles épistémologiques.

Une question se pose cependant : comment cette masse silencieuse et productive a-t-elle pu demeurer si peu visible aussi longtemps ? Incontestablement plus liés par leur attitude face à l’acte de production agricole , leurs pratiques et leurs résultats que par la référence à une théorie, les agroécologistes – qu’ils se reconnaissent ou s’ignorent sous l’étiquette de l’agroécologie – vivent, produisent et protègent ce qui leur permet d'exercer leur art et de se nourrir : la terre, l’eau et les arbres.

Ils se préoccupent aussi de tous les animaux : des microorganismes du sol aux abeilles et aux oiseaux. À l’évidence, l’adoption des pratiques agroécologiques engendre aussi une manière d’être ou une attitude envers le vivant. Elle s’avère bénéfique pour la société toute entière, renouant ainsi avec la tradition historique des paysans s’inscrivant dans le respect du vivant sur un temps long.