- Éditeur
- n/a
- Auteur(s)
- Nelson Eduardo, Corrêa Neto, Namastê Maranhão Messerschmidt, Walter Steenbock, Priscila Facina Monnerat
- Année de parution
- 2016
- Nombre de pages
- 128
Mofokari, l’entité solaire, brûle les rivières et les ruisseaux.
Il les assèche avec sa langue de feu et avale leurs poissons.
Et quand ses pieds se rapprochent du sol de la Forêt, il devient brûlant et s’endurcit.
Plus rien ne peut germer en lui.
Il n’y a plus ni racines, ni graines logées dans l’humidité du sol.
Les eaux se sont enfuies au loin.
Ainsi le vent qui les accompagnait et nous rafraîchissait s’est retiré lui aussi.
Une chaleur ardente s’installe partout.
Les feuilles et les fleurs qui sont encore restées au sol se dessèchent et se recroquevillent.
Tous les vers de terre périssent.
Le parfum de la Forêt se consume et disparaît.
Plus rien ne pousse.
La fertilité de la Forêt se dirige vers d’autres terres. »
(Connaissance ancestrale indigène sur la forêt et le climat, savamment contée par Davi Kopenawa pour la préface du livre Urihi, la Terre-Forêt Yanomami)