- Éditeur
- Document universitaire
- Auteur(s)
- Omar Kata Faye
- Année de parution
- 2017
- Nombre de pages
- 59
Les micro-organismes anaérobiques utilisent la pollution organique (matières organiques biodégradables) comme substrat pour produire du biogaz qui peut être valorisables selon plusieurs formes. Ainsi, la digestion anaérobie permet une réduction de la matière sèche d’environ 50 % et la production d’un biogaz, composé principalement de méthane (55-70 %) et de dioxyde de carbone (25-40 %), avec des traces d’hydrogène et de H2S. Le méthane peut être valorisé sous forme d’énergie (chaudière produisant de la chaleur ou de l’électricité).
En même temps les micro-organismes anaérobies consomment peu d’énergie, ce qui entraîne une production de boues limitée (3 à 20 fois inférieure à un traitement aérobie). En effet, les micro-organismes n’utilisent qu’environ 10 à 15 % de l’énergie du substrat pour leur croissance, le reste étant utilisé pour la production du biogaz. Enfin, la digestion anaérobie permet une réduction des micro-organismes pathogènes.
La digestion anaérobie consiste en une fermentation des boues, souvent épaissies, sous condition anaérobie stricte. Elle est composée de quatre étapes : l’hydrolyse, l’acidogénèse, l’acétogénèse et la méthanogénèse. Pour mener à bien une digestion anaérobie, il est nécessaire d’avoir des vitesses de réactions équilibrées pour ne pas inhiber une des étapes. Le schéma de principe de la digestion anaérobie est présenté sur la figure