Éco document Carnage derrière le grillage

L’ASPAS a enquêté dans un parc de chasse situé en région Nouvelle-Aquitaine. Cette structure à vocation commerciale détient des sangliers en captivité et vend à des chasseurs la possibilité de venir les tuer.

Nous avons assisté à plusieurs de ces chasses. La chasse en captivité est autorisée en France dans deux types de structures qui diffèrent au sens réglementaire : les « parcs », dans lesquels la chasse est autorisée pendant les mêmes périodes qu’à l’extérieur ; les « enclos », dans lesquels la chasse est autorisée toute l’année.

Il y a environ 1 300 parcs et enclos de chasse en France. Ils détiennent un nombre d’ongulés qu’on peut estimer entre 50 000 et 100 000 : sangliers, cerfs, chevreuils, mouflons, daims… Dans ces « parcs » ou « enclos », la chasse peut être une activité personnelle ou une activité commerciale pour les propriétaires ; ceux-ci font payer aux chasseurs des forfaits de journées de chasse et/ou un nombre d’animaux à tuer.

Pour les clients, un intérêt majeur est la possibilité de faire durer la partie de chasse ad libitum, en faisant courir au maximum les animaux sans risque qu’ils leur échappent ; les clients ont la certitude de pouvoir tuer autant d’animaux qu’ils le souhaitent, selon la prestation proposée. Les animaux sont nourris, plus nombreux et moins farouches qu’à l’extérieur ; des miradors sont judicieusement placés ; il y a parfois une salle de découpe, une restauration et/ou un hébergement.