- Éditeur
- Solagro
- Auteur(s)
- Frédéric Coulon, Philippe Pointereau
- Année de parution
- non daté
- Nombre de pages
- 18
Ici, les arbres sont fruitiers et associés au pâturage. Tout est fait pour valoriser les synergies entre l’animal et l’arbre. L’animal contrôle l’herbe et mange les fruits véreux. L’arbre lui fait de l’ombrage sans trop gêner la pousse d’herbe. Et au final le paysan est gagnant au travers d’une double récolte. Ces vergers de plein vent, conduits sans pesticides et riches d’une grande diversité variétale, sont à l’origine de boissons de qualité, tels que les jus de fruit, le cidre, le poiré ou des alcools (calvados, pommeau, kirsch, etc.).
On déplore que ce système agroforestier soit totalement délaissé par la recherche agricole, à l’heure où l’agroforesterie et ses aménités sont de plus en plus médiatisées ; à l’heure où, pour des raisons de santé, nous devons augmenter notre consommation de fruits, mais non contaminés par les pesticides. Heureusement, des citoyens – agriculteurs ou non – sont nombreux à mener des actions collectives pour restaurer, développer et valoriser ce patrimoine de nos campagnes.
Le pré-verger fait partie de la culture de nombreux territoires en France, mais aussi en Europe. Aujourd’hui encore, près de 20 000 agriculteurs français gèrent des vergers de haute tige. Par sa multifonctionalité, il est un atout pour mettre en place une alimentation durable et des projets alimentaires territorialisés.