- Éditeur
- COLEACP
- Auteur(s)
- Collectif
- Année de parution
- 2021
- Nombre de pages
- 336
Alors que les pertes durant la période de production sont globalement estimées à 30 % (notamment sous la pression des adventices, des maladies et des ravageurs), les pertes en post récolte pourraient être encore plus élevées, souvent à cause de l’insuffisance des installations d’entreposage qui laissent l’humidité, les champignons parasites, les animaux nuisibles et les insectes faire leurs ravages, mais aussi tout simplement faute de débouchés au moment de la surabondance engendrée par le pic de production (spécialement, p. ex., quand une même variété s’est imposée dans une région, créant un afflux instantané de produits… inutilisables).
Pourtant, pour le paysan, la perte en post-récolte est plus révoltante et plus économiquement pénalisante encore que pendant le cycle végétatif, car gaspiller une partie de sa récolte, c’est perdre tout ce qui a été investi en labeur, en semences, en fertilisants, en eau, en produits phytosanitaires, etc.
Les fruits et les légumes sont des denrées extrêmement périssables. Actuellement, au niveau mondial, jusqu’à 23 % de ceux parmi les plus périssables sont perdus pendant leur parcours de la chaîne agro-alimentaire parce qu’ils se détériorent : pourrissement, dessèchement, blessures dues à la mécanisation pendant le ramassage, le conditionnement et le transport, ou à cause des moyens de transport.