- Éditeur
- n/a
- Auteur(s)
- Manfred Klett
- Année de parution
- 2006
- Nombre de pages
- 7
En tant que minéral, à savoir une substance qui est tombée en dehors du contexte universel, il apparaît sous la forme solide la plus élémentaire, et donc de pur carbone, dans le diamant cristallin et transparent — la forme la plus dure de la nature (D10) — d’une part, et, d’autre part, sous la forme la plus opaque, le graphite de couleur noir-gris, qui cristallise en forme d’hexagone dans sa structure écaillée, mais qui a plutôt un caractère amorphe et appartient aux substances les plus tendres (D1). Ces polarités, à elles seules — à savoir apparaître une fois comme la substance naturelle minérale la plus dure, une autre fois comme celle la plus tendre, une fois apparenté à la lumière, une autre fois à l’obscurité, une fois hautement cristallisée, une autre fois plutôt amorphe — tout cela indique la propriété particulière au carbone, de pouvoir prendre dans le vivant toute forme plastique concevable.
De même, à l’état solide, le carbone apparaît en mélange avec d’autres roches en tant que charbon, un produit résiduel des processus vivants remontant aux époques primitives de la Terre. Il existe effectivement diverses sortes de charbons qui se distinguent entre une forte teneur en carbone de 78-95% (anthracite) (1) et le lignite, avec une teneur plus faible de 69%. En correspondance avec son origine organique, la substance carbonée (C) est associée à ses quatre frères et sœurs dans les charbons : l’oxygène (O), l’hydrogène (H), l’azote (N) et le soufre (S). Nous trouvons une disposition d’ensemble similaire dans la protéine et dans l’humus.