- Éditeur
- MHN
- Auteur(s)
- Mathilde Gallay-Keller
- Année de parution
- 2020
- Nombre de pages
- 16
Le biomimétisme a été défini par la biologiste Janine Benyus comme « l’innovation inspirée par la nature » (1997 : 15), une telle innovation étant destinée à réconcilier croissance économique et cycles du vivant pour répondre aux grands défis contemporains en termes d’écologie, d’agronomie ou de santé.
Dans la mesure où cette approche invite à observer la nature pour y trouver des solutions, et notamment à « puiser dans l’observation des organismes » avec un certain émerveillement (Kamili 2019 : § 1), il n’est pas étonnant que le Muséum national d’histoire naturelle (MNHN), riche de ses collections de milliers de végétaux et animaux, se soit engagé dès 2014 dans une collaboration avec un centre français dédié à la promotion du biomimétisme.
Vaste institution du vivant, le MNHN renferme une encyclopédie des êtres de la nature qui, pour être classés par ordres et familles, ont été minutieusement observés et documentés, tout en maintenant l’esprit d’émerveillement des anciens cabinets de curiosité (Pomian 2004). Au-delà d’observations attentives, le biomimétisme nécessite une opération de sélection : même si c’est la Nature (en général) qui est proposée comme maître à imiter, c’est bien le bec du martin-pêcheur (en particulier) qui a inspiré le profilage du train à grande vitesse japonais.