- Éditeur
- FAO
- Auteur(s)
- Hanem Grissa
- Année de parution
- 2017
- Nombre de pages
- 62
Ceci n’est possible que si l’activité biologique du sol est elle-même suffisante et régulière. Or, Nos pratiques agricoles actuelles rendent nos sols stériles, on nourrit la plante pour produire de la masse végétale alors qu’il faut nourrit le sol pour le maintenir vivant afin qu’il nourrisse la plante. Il faut bien l’admettre par le constat à ce jour que l’industrialisation de l’agriculture a eu comme résultante en une perte de la diversité biologique dans le sol et dans les systèmes de productions primaires animales ou végétales.
Selon le Ministère de l’Agriculture, des Ressources Hydrauliques et de la Pêche, les sols agricoles connaissent depuis des dizaines d’années une diminution préoccupante de leur teneur en matière organique. La majorité des sols agricoles en Tunisie ont une teneur en matière organique inférieure à 0,5 %. Ainsi, les sols sont devenus très peu fertiles et de plus en plus dépendent de la fertilisation minérale, de mauvaise stabilité structurale et d’une grande vulnérabilité à l’érosion.
De plus, l’emploi abusif des engrais, notamment les engrais azotés, a des mauvaises répercussions sur la qualité des eaux. Les pertes de matière organique et la dégradation de la structure du sol ont conduit à la diminution de la fertilité des sols intensivement cultivés, sans retours de matières organiques. Devant cette situation s’impose la protection de l’environnement comme une priorité de toutes les instances de décision. On a alors songé à restaurer la vie dans le sol par la réintroduction des nouvelles techniques. Nous redécouvrons les valeurs de la matière organique peut redonner la vie dans le sol autrement entretenu stérile par les pratiques culturales actuelles.