Lutte biologique Le biocontrôle en viticulture

La culture de la vigne nécessite une protection sans faille contre les diverses maladies et ravageurs tout au long de la saison. Depuis plus d’une cinquantaine d’années, l’avènement de la chimie organique a permis de fournir des solutions très spécifiques pour lutter contre la majorité des bioagresseurs avec une bonne efficacité.

Néanmoins l’usage de ces molécules peut s’accompagner de forts impacts collatéraux : effets sur la santé (toxicité aigüe, cancérogène, mutagène, perturbateurs endocriniens…) et sur l’environnement (diminution de la biodiversité, pollution diffuse de l’eau, du sol…). Depuis les années 1990, la société a pris conscience de ces impacts et, relayée par les pouvoirs publics, demande un changement de pratiques aux agriculteurs pour diminuer le recours aux produits phytopharmaceutiques.

Au vignoble, sur le plan technique, la protection de la vigne reste nécessaire : les maladies et ravageurs sont très présents et engendrent de forts dégâts qui peuvent aller jusqu’à la destruction totale de la vendange. Des efforts de recherche ont été entrepris pour diminuer le recours systématique aux solutions chimiques grâce à de nombreux leviers.

La lutte systématique est devenue une lutte raisonnée (traiter si nécessaire) pour conduire actuellement à une ambition de lutte intégrée qui combine la totalité des leviers disponibles pour réduire au maximum l’utilisation des pesticides.