Multiplication végétative Morphogénèse et multiplication végétative du cacaoyer

L’importance de la culture du cacaoyer en Afrique intertropicale a conduit à des recherches dans des centres spécialisés pour l’amélioration de sa production. Ainsi, à la Station de Nkoemvone, le premier effort de sélection a été la détection d‘arbres productifs adaptés aux conditions climatiques locales, parmi les populations du type Trinitario cultivées dans le pays depuis l’introduction du cacaoyer, d’une part, et des sélections du type Trinitario, introduites récemment de Trinidad, d’autre part.

Pour utiliser immédiatement les potentialités des arbres retenus, la multiplication végétative est la technique la plus appropriée. Outre que les boutures forment un clone génétiquement homogène, elles ont une précocité de floraison qui permet de gagner un à deux ans sur les arbres issus de semis. Mais la technique de bouturage n’est applicable qu’en station, sur un nombre limité de "têtes de clones", et le prix de revient des plants obtenus est élevé (environ 50 F CFA).

Dans un deuxième cycle de sélection, actuellement en cours de réalisation, l’utilisation de semences sélectionnées pour la création des plantations apparaît moins onéreuse et plus intéressante que l’emploi des boutures, dans la mesure où les arbres issus de semis présentent un fort rendement et une meilleure précocité de floraison que les arbres cultivés localement (LIABEUF J., 1959).