- Éditeur
- ITAN
- Auteur(s)
- Olivier Barbié
- Année de parution
- 2007
- Nombre de pages
- 23
En effet, les biotopes naturels sont en équilibre et il se trouve que l’azote soluble du sol est instable. Dès lors se pose la question de l’origine des plantes cultivées. Nous montrons que les plantes cultivées appartiennent à une série étroitement liée à la présence de l’homme et marquée par quatre caractères : elles sont herbacées, héliophiles, luxuriantes et souvent nitrophiles. Par conséquent, l’idée de Fukuoka qui consiste à cultiver en copiant le modèle de la forêt est donc contraire aux caractéristiques biologiques de ces plantes car elles diffèrent radicalement des séries forestières.
Par ailleurs, la culture consiste à reproduire le milieu originel des ces plantes, à savoir les dépotoirs de la fin du Paléolithique. D’où notre nouvelle vision des zones cultivées : un champs ou un jardin est un milieu où l’on s’efforce de reproduire les conditions d’un dépotoir, sol perturbé (labour) et contenant des déchets (fumure). Cependant, les plantes domestiques se répartissent en deux sous-groupes : les plantes cultivées et les adventices. Nous montrons qu’elles ont les mêmes caractères écologiques et qu’elles sont souvent génétiquement proches.
Mais les plantes cultivées se distinguent des plantes adventices par l’hypertrophie d’un de leur membre due à la sélection variétale. Cette hypertrophie handicape définitivement les plantes cultivées visà-vis des adventices. Il est donc illusoire de croire que l’on peut cultiver sans générer et partant sans détruire les adventices.