Jardin - Potager Un jardin sans allergies

On me demande souvent quels sont les principaux changements survenus ces dix ou vingt dernières années dans le monde du jardinage. Pour moi, sans aucun doute, c'est l'attention portée aux besoins spécifiques des jardiniers souffrant d'un handicap. Si je me suis moi-même penché sur le sujet, je n'ai fait que répondre aux problèmes les plus répandus, ceux du handicap moteur.

Mais peu d'entre nous sont totalement épargnés par le handicap, surtout lorsqu'il se présente sous la forme peu évidente appelée allergie. On connaît certes l'allergie quasiment universelle à l'ortie brûlante, Urtica Dioica, mais il en existe bien d'autres. On peut être allergique à un des innombrables pollens qui font que la "belle" saison ne l'est plus tant que cela ou on peut manifester une réaction plus rare, mais non moins gênante ou douloureuse, au contact d'une plante particulière.

Je mesure la place de plus en plus grande prise par l'allergie à cette question que l'on me pose avec une fréquence accrue : "Pouvez-vous nous indiquer des plantes sans danger pour ceux qui souffrent du rhume des foins ?" Je réponds généralement en déconseillant les graminées et en proposant de privilégier les variétés doubles, qui ne produisent pas de pollen. Efficace, certes, mais guère novateur et bien médiocre, comparé à l'extraordinaire étude faite ici par Lucy Huntington.