The Conversation

Le lierre « tueur d’arbre » : entre préjugés, ignorance et réalité
Le procès du lierre semble avoir été rendu il y a bien longtemps. Dès 77 après Jésus-Christ, Pline l’Ancien assurait au livre XVI de son Histoire naturelle « Le lierre tue les arbres ». Dont acte, déplorent aujourd’hui certains acteurs de la protection de la biodiversité par exemple l’office national des forêts qui alertait en octobre 2023 sur le nombre de personnes coupant les tiges de lierres en forêt, privant ainsi les écosystèmes d’une plante jouant plusieurs rôles bénéfiques pour les écosystèmes. Alors, ce lierre, on le coupe ou on le garde ? Faisons le point. Le lierre tue-t-il les arbres ? Le lierre n’est pas un parasite. C’est une liane, il n’a donc pas de tronc et, incapable de porter son propre poids, il a besoin d’un...
Climat, biodiversité : le retour gagnant des arbres champêtres
Covid-19, urbanisation galopante, péril sur la biodiversité… la forêt apparaît ces dernières années comme le refuge par excellence, un lieu pour retisser des liens avec le vivant, une « nature » en voie de disparition. Dans un monde chahuté, quelle place allons-nous accorder aux forêts, s’interroge cette série. Après un premier épisode sur l’état des espaces forestiers en France, on se penche sur le rôle clé que peuvent jouer les arbres dans les champs. Depuis le milieu du XXe siècle, 70 % des haies ont été détruites pour augmenter la productivité des fermes françaises. Pourtant, on leur reconnaît aujourd’hui de nombreux bénéfices économiques, écologiques mais aussi agronomiques… À l’heure de la mobilisation contre les dérèglements...
Connaissez-vous la litière forestière fermentée, ce fertilisant prometteur utilisé en agroécologie ?
Depuis l’avènement de l’agriculture productiviste, au lendemain la Seconde Guerre mondiale, les sols agricoles sont sévèrement mis à mal. Des études estiment qu’en France, une surface agricole équivalente à un département moyen disparaît tous les dix ans : salinisation, érosion, compaction, artificialisation ou simplement déprise agricole. En corollaire des pratiques agricoles « conventionnelles » qui considèrent le sol plus comme un support physique qu’un substrat vivant, la biodiversité microbienne des sols agricoles est également mise à mal. L’usage de pesticides, un travail du sol intensif et fréquent, un recours aux fertilisants minéraux ou de synthèse ainsi qu’une faible diversité végétale cultivée en sont, pour une large part...
Les étonnants moyens de communication des plantes
La façon dont les plantes communiquent n’a rien à voir avec la nôtre. Et pourtant, ce sont de véritables conversations silencieuses qui se tiennent en sous-sol, à l’ombre des sous-bois… Ce matin, ma fille de six ans est entrée dans notre chambre et a commencé à lire une histoire tirée d’un livre. Elle a suivi chaque mot sur la page, formant lentement des phrases complètes. Parfois, elle butait sur les mots et demandait de l’aide pour certains « mots bizarres », mais à la fin du livre, elle nous avait raconté l’histoire d’un ours dans la neige. La communication verbale est l’une des nombreuses raisons qui expliquent le succès évolutif de l’espèce humaine. Que ce soit pour s’avertir mutuellement d’un danger ou pour communiquer des...
Agriculture biologique : les microfermes peuvent tirer leur épingle du jeu
Tout laisser, acheter un petit lopin de terre à la campagne et se lancer dans l’agriculture biologique, c’est le rêve que sont prêts à vivre de nombreux jeunes adultes aux parcours très divers. Ce rêve est-il réalisable et peut-on en vivre ? C’est la question à laquelle ont voulu répondre une équipe de chercheurs dans un article publié en novembre 2017 dans la revue scientifique Agricultural Systems. Principal enseignement de l’étude : les « microfermes » biologiques peu mécanisées peuvent avoir, sur une surface agricole inférieure, un meilleur taux de viabilité que des fermes maraîchères plus mécanisées. Moins d’1,5 hectare En Europe et en Amérique du Nord, l’industrialisation de l’agriculture s’est appuyée sur l’exploitation de...
Les 7 familles de l'agriculture durable
Le modèle dominant de l’agriculture conventionnelle, parfois également appelée industrielle ou intensive, est de plus en plus contesté. Ce système de production agricole, qui cherche à maximiser la production grâce au travail des machines et à des intrants divers (engrais et pesticides de synthèses, semences hybrides, carburant pour les machines, eau d’irrigation…), est décrié pour ses conséquences. Pour n’en citer que quelques-uns : dégradation des sols, pollution de l’environnement, effondrement de la biodiversité, émissions de gaz à effet de serre, détresse des communautés rurales, inégalités mondiales… Il existe cependant d’autres modèles : l’agriculture biologique, l’agriculture régénérative, l’agriculture de conservation...
Piéger le carbone dans le sol : ce que peut l’agriculture
Il est là, sous nos pieds. Dans notre vie quotidienne on le regarde à peine, et pourtant, il ne s’agit rien de moins que du plus grand stock de carbone des écosystèmes terrestres. Ce palmarès ne revient en effet pas aux forêts, ni à l’atmosphère mais bel et bien aux sols. On trouve environ 2400 milliards de tonnes de carbone dans les deux premiers mètres de profondeur sous la terre, soit trois fois plus que ce que l’on trouve dans l’atmosphère. À l’heure du dérèglement climatique et de la nécessité absolue de réduire les émissions de gaz à effet de serre, cette impressionnante capacité des sols à stocker du carbone laisse songeur. Si les sols ne pourront bien entendu pas à eux seuls faire baisser drastiquement les concentrations de gaz...
Mesurer l’invisible : la dure tâche de calculer le stock et le flux de CO₂ d’une forêt
Des poumons verts. De par leur grande capacité à échanger du CO2 et de l’oxygène, voici comment sont souvent décrites les forêts tropicales. En fixant par la photosynthèse le CO2, principal gaz à effet de serre, ces forêts constituent en effet un maillon crucial dans la régulation du climat global, et leur protection représente un enjeu bien connu des décideurs comme du grand public. Mais la prise en compte des stocks et flux de carbone de ces forêts dans le bilan global des gaz à effet de serre est loin d’être une tâche facile. Il s’agit même de l’un des compartiments les moins bien connus. Même les stocks et flux de carbone des océans sont mieux quantifiés. Pourtant, les enjeux sont colossaux. Pour éviter de futurs scandales autour...

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