- Éditeur
- Agro Transfert
- Auteur(s)
- Élise Favrelière, Aïcha Ronceux
- Année de parution
- 2016
- Nombre de pages
- 26
Les protéagineux n’ont donc pas besoin d’être fertilisés et libèrent de l’azote pour la culture suivante : 30 kg N/ha pour la féverole, 20 kg N/ha pour le pois (Comifer, 2013). Ces cultures présentent également d’autres avantages agronomiques tels que l’amélioration de la structuration du sol et la diversification de la rotation, qui permet une meilleure maîtrise des bioagresseurs (Schneider et al., 2015).
Malgré ces atouts, de nombreux agriculteurs biologiques de la région Hauts-de-France ont abandonné les cultures de pois et de féverole, protéagineux majoritaires de la région, à cause de résultats techniques très variables. Les accidents culturaux fréquents dans ces cultures s’expliquent par la sensibilité des protéagineux aux stress hydriques et thermiques ainsi qu’aux maladies et ravageurs, mais également par de fortes difficultés à maîtriser l’enherbement dans ces cultures.
Des interventions de désherbage mécanique peuvent apporter une solution au salissement des cultures, mais demandent une bonne maîtrise technique et des retours fréquents sur la parcelle (3 à 4 interventions en moyenne). Une solution à ces problèmes techniques est d’associer les protéagineux avec les céréales. La présence des céréales permet de faciliter la culture des protéagineux : en limitant la pression adventice, grâce à une couverture du sol plus rapide et à une plus forte capacité de concurrence du couvert, et en assurant une meilleure tenue du pois, grâce à l’effet « tuteur » de la céréale.