Un sol vivant La voie méconnue du carbone liquide

Quand on parle de carbone lors de conférences sur les techniques culturales, on arrive généralement à la conclusion qu'il n'est pas possible d’en augmenter le niveau de manière significative en un court laps de temps. La plupart des scientifiques pensent qu’en agronomie le carbone est un facteur utile à considérer, mais pas pour la séquestration.

Le Dr. Christine Jones n’est pas d'accord. Elle affirme que le carbone du sol peut être augmenté rapidement sur les deux plans, et que la plupart des scientifiques utilisent un modèle erroné pour évaluer le carbone.

Une augmentation de 0,5% de la teneur en carbone dans les 30 premiers centimètres de 2% des 445 millions d'hectares de terres agricoles australiennes permettrait, à elle seule, de séquestrer de manière sûre et permanente les émissions annuelles totales de dioxyde de carbone de tous le pays. Séquestrer le carbone atmosphérique dans le sol en tant que carbone organique humifié restaurerait également la fertilité naturelle, améliorerait considérablement la gestion de l’eau, la productivité agricole, fournirait une plus grande résilience face aux variations climatiques et injecterait de l'argent, ô combien nécessaire, dans les économies rurales en difficulté.

La ‘solution sol’ pour éliminer l'excès de dioxyde de carbone (CO2) de l’atmosphère est généralement ignorée parce que les modèles mathématiques actuels pour la séquestration du carbone omettent de prendre en compte la voie primaire pour la formation naturelle des sols.