Alimentation Résilience alimentaire

Comment mangerons-nous demain ? Cette question, qui pouvait faire sourire il y a encore quelques années et nourrir des imaginaires futuristes - insectes grillés, nourriture déshydratée ou en comprimés, protéines de synthèse… - a depuis perdu de sa légèreté.

A en croire plusieurs signaux de moins en moins faibles, notre modèle alimentaire montre chaque jour ses limites : certes nous n’en sommes pas encore à nous demander si, tout simplement, nous mangerons demain, mais la capacité des territoires à se nourrir fait l’objet d’une préoccupation croissante, comme en témoignent l’émergence de plusieurs initiatives collectives ou le fait que de nombreuses collectivités ont fait de la souveraineté alimentaire un objectif politique, figurant en bonne place dans leur projet territorial.

La crise sanitaire, en mettant à l’épreuve la robustesse des chaînes d’approvisionnement et en faisant ressurgir les craintes de pénuries alimentaires, pourrait bien avoir agi comme un révélateur. Elle a questionné la capacité de nos villes et de nos régions à garantir l’alimentation de leurs habitants en période d’incertitude, face à des risques plus ou moins anticipés, chroniques comme ponctuels, à la fois écologiques, économiques et sociétaux. Dans la lignée de nos précédents travaux publiés en 2017, qui montraient la faible autonomie alimentaire des aires urbaines, cette nouvelle étude entend contribuer à la construction d’un modèle alimentaire français plus résilient.

En évaluant ses vulnérabilités et sa robustesse :
- A quels risques est-il exposé ?
- Quelle est la robustesse des différentes filières ?