- Éditeur
- SCOP Agroof
- Auteur(s)
- Valentin Laubriet, Daniele Ori
- Année de parution
- non daté
- Nombre de pages
- 23
Selon les régions, les époques, les vergers-maraîchers ont eu des noms spécifiques, des appellations qui souvent les dissocient clairement des autres formes de cultures “non associées”. En Italie, encore jusqu’à la fin des années 60, les agriculteurs avaient l’habitude de nommer “colture nude” (cultures “nues”, non accompagnées) les systèmes monoculturaux par opposition à la “coltura promiscua”, association d’arbres, légumes, céréales et de vignes ; les animaux d’élevage venant souvent compléter le cadre.
Ces systèmes caractérisent une grande partie de la péninsule italienne, avec des paysages que l’on peut retrouver sous une grande diversité de déclinaisons dans tout pourtour méditerranéen.
Pourtant, en dépit des distances géographiques, les raisons qui poussaient ces paysannes et paysans à mélanger arbres fruitiers et légumes étaient souvent les mêmes : concentrer, sur le peu de terre disponible, une production diversifiée et étalée à travers les saisons, et répondant à des besoins de continuité d’autonomie alimentaire, d’économie d’effort et de ressources ou encore d’amélioration de confort, pour les humains comme pour les “verdures”.