Sol vivant Incontournable : La Ligue de protection des vers de terre

Lucien Pomard

Membre
Supporteur
Le Jardin Vivant est un blog, celui de La ligue de protection des vers de terre.

Saviez-vous que nos chers amis du sol n'ont aucune reconnaissance juridique ?
Qu'ils n'existent pas aux yeux de la loi ?

Cette ligue tente de combler ce vide juridique :
La Ligue agit au nom de l’intérêt des vers de terre, par tous moyens et toutes ressources en lien avec la réalisation de son objet, notamment par le biais de l’éducation, de l’information, de l’observation, de la publication, de l’édition et de l’expertise.

Franchement faites un tour (ou plusieurs) dans les articles de ce blog, c'est enrichissant et même amusant ! Le ton peut être léger ou sérieux mais toujours vous apprendrez quelque chose à propos des vers de terre et des lombrics. Il y a une association à laquelle vous pouvez adhérer pour soutenir ce formidable travail !

Cette photo commentée illustre bien l'esprit du blog... :)

PermaForo - Incontournable : La Ligue de protection des vers de terre
 
C’est l’agronome Christophe Gatineau qui est derrière cette ligue. Installé en Haute-Vienne il milite depuis de nombreuses années pour faire « exister » le ver de terre dans la législation française. Combat singulier et difficile, il avait pourtant reçu le soutien des français avec son projet lors d’un concours organisé par le ministère de la Transition Écologique en 2018 :

Je ne suis pas juriste mais si du jour au lendemain couper un ver de terre en deux est criminalisé, un agriculteur qui laboure son champ devrait-il être jugé ?

C’est délicat, même si détruire les vers de terre est un crime écologique, comment faire la part des choses ?
 
Je ne suis pas juriste mais si du jour au lendemain couper un ver de terre en deux est criminalisé, un agriculteur qui laboure son champ devrait-il être jugé ?
Et bien c'est là tout le problème ! Parce que oui, si le ver de terre existe et est protégé alors il faut revoir en profondeur tout le modèle agricole conventionnel : du travail mécanique qui les épargne, des pesticides qui ne détruisent ni eux ni leur environnement biologique.

Et contre qui finalement il faut se battre ?
Je vous le donne en mille : l'industrie agro-chimique.
Une ligne de conduite également partagée par le monde agricole et son syndicat majoritaire, car la préservation des vers de terre impliquerait de revoir le modèle agricole dominant : itinéraires techniques, outils et les protocoles d’homologation des pesticides. Les freins sont là. En amont, les multinationales des engrais, des pesticides, des semences et du matériel agricole sont le cerveau de ce système de freinage.
 
"Michel Paillard vous êtes condamné à 18 mois de prison avec sursis pour avoir tué 7.853 vers de terre lors du labour de votre parcelle n°11 le 13 octobre 2024."*

Il faut changer les méthodes agricoles avant de donner un statut juridique aux vers de terre sinon on va marcher sur la tête. Et il faudra également penser à donner un statut juridique aux abeilles, non moins importantes en agriculture.

Plus généralement, les insectes sont tous dans le même bateau du vide juridique, administratif ici :
 
Dernière édition:
On peut aussi les faire exister juridiquement sans criminaliser leur destruction, ce serait un premier pas. Protéger les vers de terre c'est aussi protéger les sols, puisqu'ils y vivent. Obliger les fabricants de pesticides à proposer des produits qui n'ont pas d'effet sur les vers de terre serait un autre pas.

Changer de paradigme agricole serait le grand pas à faire, nous n'y sommes pas, les choses changent mais probablement pas assez vite. Combien d'agriculteurs font passer la vie du sol avant la rentabilité ? Je ne dis pas qu'ils le font par cupidité, beaucoup le font par instinct de survie... enfin c'est ce qu'ils pensent, puisqu'ils se tirent une balle dans le pied s'ils détruisent leur principal outil de travail : le sol.

L'agroécologie, dans ses grandes lignes, est la solution mais combien d'exploitation agricoles en France en ont fait leur mantra ?
 
Il faut changer les méthodes agricoles avant de donner un statut juridique aux vers de terre sinon on va marcher sur la tête
Je suis bien d'accord, ce n'est pas les députés qu'il faut convaincre de l'importance des vers de terre mais les agriculteurs. Ils sont au tout début de la chaîne agro-alimentaire, au plus près d'eux.

Touche pas à mon ver de terre !
PermaForo - Incontournable : La Ligue de protection des vers de terre
 
Pour interpeller les députés il y a également la possibilité de créer une pétition sur le site de l'Assemblée Nationale, si celle-ci obtient au moins 500.000 signatures (plus de 500 000 personnes domiciliées dans 30 départements ou collectivités d’outre-mer au moins) dans le délai imparti (impossible de trouver quel est le délai imparti...) un débat en séance publique peut être organisé.

Ce n'est pas chose aisée, la pétition pour l'abolition de la corrida a été rejetée par exemple :
Cette pétition a été rejetée car elle n'a pas atteint le nombre de signatures requis dans le délai de collecte

Il faudrait une campagne de sensibilisation publique de grande ampleur pour parvenir à 500.000 signatures, et pour ça ou bien il faut de l'argent (beaucoup) ou alors il faut des parrains ultra populaires qui peuvent relayer l'information sur les réseaux sociaux. Si demain Omar Sy, Kylian Mbappé ou Jul font la promo de cette pétition tu les as en quelques jours tes 500.000 signatures ! Mais je ne suis pas certaine qu'ils se préoccupent du destin de nos vers de terre.
 
Il y a un petit ver de terre dans l'en-tête des pages du forum, il pointe vers la Ligue de protection. ;)
J'ai écrit un petit mot à Christophe Gatineau pour le lui signaler, il vient de publier sur le média Reporterre un nouvel article sur le sujet, justement à l'occasion de la journée internationale du ver de terre :
 
Ce brave agronome manque d'exposition, Reporterre c'est bien comme média, je le consulte régulièrement mais publier sur ce site c'est prêcher des convaincus... La caisse de résonnance est assez faible.

J'ai vu que le forum republie des articles de The Conversation, publier sur ce média est gratuit et son audience bien plus importante que Reporterre. Peut-être même que sa tribune pourrait y être republiée, à voir, les articles sont essentiellement informatifs pas forcément revendicatifs.
 
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Lucien Pomard,
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Baptiste,
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